dimanche 19 mai 2024
Ouagadougou
ⓒ D.R

Manifestations devant l’ambassade US à Ouagadougou

  • Dénonçant l'ingérence dans les affaires internes du Burkina
Journaliste

De nombreux manifestants ont tenu, vendredi, un rassemblement devant les locaux de l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour dénoncer la réaction US après la publication d’un rapport de HRW et l’ingérence dans les affaires internes du Burkina.

Une manifestation a été organisée, vendredi, devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour dénoncer la réaction de Washington après la publication d’un rapport de Human Rights Watch accusant l’armée d’avoir massacré 223 civils le 25 février au nom de la lutte contre le terrorisme.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés, vendredi 3 mai, devant l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou pour protester contre la réaction de Washington après des allégations de Human Rights Watch (HRW) accusant l’armée burkinabè d’exactions contre des civils, a constaté un journaliste de l’AFP.

Brandissant des drapeaux russe et burkinabè, les manifestants, majoritairement des commerçants et travailleurs du secteur privé, ont scandé des slogans anti-impérialistes et protesté “contre l’ingérence dans les affaires internes du Burkina” devant l’ambassade, protégée par un cordon sécuritaire de la police anti-émeute, selon France 24.

Washington et Londres ont déclaré, en début de semaine, être “gravement préoccupés” quelques jours après la publication d’un rapport de HRW accusant l’armée burkinabè, aux prises avec les groupes armés jihadistes, d’avoir “exécuté au moins 223 civils dont au moins 56 enfants, dans deux villages le 25 février”. Ils avaient appelé les autorités à “mener une enquête approfondie”.

“Nous sommes venus remettre un message aux Américains afin que cessent ces accusations contre nos forces armées qui défendent le pays au prix de leur vie”, a expliqué à l’AFP Mahamadou Ouédraogo, porte-parole de la Fédération “Burkind Faangf meenga (libération) des panafricanistes”, à l’origine de la manifestation qui s’est terminée en milieu d’après-midi.

Médias étrangers suspendus

Le Burkina Faso avait dénoncé le rapport de HRW, disant “rejeter et condamner fermement de telles accusations infondées”.

Les autorités ont suspendu plusieurs médias étrangers, dont la BBC, Voice of America mais aussi la télévision francophone TV5 Monde et des sites d’information étrangers, leur reprochant d’avoir diffusé le rapport de HRW.

Le régime militaire a par ailleurs convoqué jeudi le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Eric Whitaker, pour “déplorer” le fait que les “États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni, habituellement attachés à la rigueur scientifique, réagissent sur la base d’un rapport aux conclusions hâtives”, selon l’agence d’information du Burkina (AIB, média d’État).

“Où sont ces défenseurs de droits de l’Homme quand les terroristes massacrent nos populations? Que font-ils?”, a lancé Halidou Ouedraogo, un autre membre de la Fédération “Burkind Faangf meenga des panafricanistes”.

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