Au cours de sa visite au poste-frontière de Rafah, Josep Borrell a condamné la violence de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, mais aussi avoué l’impuissance de l’Union européenne (UE) face à la situation dans l’enclave palestinienne.

En marge d’une visite en Égypte, le chef de la diplomatie européenne s’est rendu, lundi 9 septembre, au poste-frontière de Rafah, dans le Sinaï égyptien. Au cours de cette visite, Josep Borrell a condamné la violence de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, mais aussi avoué l’impuissance de l’Union européenne (UE) face à la situation dans l’enclave palestinienne.

Entre deux tours de garde militaires récemment installées pour renforcer la sécurité au poste-frontière de Rafah qui sépare l’Égypte de la bande de Gaza, Josep Borrell lance un énième appel à la trêve: « Nous devons continuer à appeler au cessez-le-feu, à la libération des otages et à l’arrêt des bombardements. Cessez-le-feu ! ».

Mais avec une nouvelle détonation en provenance de l’enclave qui résonne jusqu’au poste-frontière, le discours du chef de la diplomatie européenne est bientôt rattrapé par la réalité. « Ce qui se passe à Gaza est une horreur, ce n’est pas juste de la défense, c’est une violation massive des droits humains, déplore celui-ci, selon RFI. Aujourd’hui, l’urgence est de faire entrer ces ambulances dans Gaza et de prendre en charge les personnes blessées », ajoute-t-il après avoir jeté un regard aux véhicules stationnés aux abords du point de passage et qui n’entrent plus dans le petit territoire palestinien.

L’UE sans solution face au blocage de l’aide humanitaire par Israël

Mais face au blocage de l’aide humanitaire par Israël, Josep Borrell ne tarde pas à avouer son impuissance. À la question de savoir quel est le pouvoir de l’Union européenne en pareilles circonstances, le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères répond sans ambiguïté: « Très faible… Je crois que cela échappe à mon pouvoir, non ? ».

Comme beaucoup de responsables avant lui, Josep Borrell quitte alors Rafah sur un terrible constat, mais aussi sans aucune ébauche de solution.